Île était une fois...La Nouvelle Calédonie: 2014

Cet îlot de sable blanc situé a à peine 20 mn en taxi boat de Nouméa est un petit trésor doté d'une exceptionnelle réserve marine où évoluent des dizaines de tortues marines, étoiles de mer et serpents de mer entre autres.

A notre arrivée à Nouméa, nous avons passé 2 semaines à l'auberge de jeunesse, avec une vague impression de se retrouver en colonie de vacances. Nous étions dans un dortoir de 4 avec un tournus quasi quotidien de nouveaux arrivants. Située en plein centre ville, l'auberge propose des prix imbattables (17 euros la nuit par pers ou 14 euros avec la carte d'adhésion) et affiche complet à l'année longue. Ce lieu est un peu le point de chute de tous les nouveaux arrivants qui cherchent à s'installer, un mix entre jeunes diplômés, trentenaires qui roulent leurs bosses ;), quinquagénaires qui ont tout plaqués en métropole pour refaire leur vie ici, mais aussi des backpackers qui termine un tour d'Asie ou du monde, et des familles, des amis et quelques australiens et japonais tout simplement en vacances.

C'est grâce à l'auberge que que nous avons fait plein de connaissances (nous sommes d'ailleurs en train d'essayer de monter une colocation avec des copains rencontrés là bas) et grâce à Jérôme, le réceptionniste, nous avons eu la chance d'être invités à passer une journée sur un voilier.

Dimanche matin, le rdv était pris au port de plaisance de Nouméa pour une escapade dans un des îlots des alentours. Nous sommes reçus par Claude, le propriétaire, qui est québécois (le monde est petit puisqu'il était à Saint-Jerôme la semaine dernière) et arrivé sur le territoire il y a une vingtaine d'années. Exceptionnellement ce jour là il n'y a pas un gramme de vent (alors que d'ordinaire il souffle si fort à décorner un boeuf), les voiles resteront donc emballées.
Tout le monde met la main à la pâte, les gars s'improvisent moussaillons et Claude le capitaine donne les directives :
-Allez les chums, on va checker si tout est bin en place, pas l'temps niaiser on y va! go go go!

Il nous explique qu'en arrivant en Nouvelle Calédonie, il avait lui aussi séjourné à l'auberge de jeunesse et s'était fait invité sur un voilier, il s'était alors promis que s'il en avait un, un jour, il ferait de même. Une belle générosité, assez rare de nos jours pour être souligner. Et quand on en aura 1 on vous invitera tous dessus, promis!

Après une petite heure de navigation nous arrivons aux abords de l'îlot Maître. Nous débarquons par groupe de 4-5 grâce au petit zodiac "pluggé" à l'arrière du voilier.

Toute la petite équipe s’apprête à se jetter à l'eau pour une séance de snorkeling quand l'un d'entre nous tombe nez à nez avec un tricot rayé. Il s'agit d'un serpent marin dont le venin est mortel (leur morsure équivaut à 10 fois celle du cobra royal) mais selon les locaux ils sont très craintifs et leurs attaques restent très rares (mouais, j'ai déjà entendu ça en Polynésie (!) alors on va quand même soigneusement les éviter)

Olive a eu la chance de nager avec une tortue! Un moment presque irréel où il a pu jouer avec elle pendant de longues minutes.

La vidéo d'Olive :

Vers 15h, on remet les voiles, ou plutôt on réactive le moteur.

Olive mon chanceux a même pu conduire le voilier pour le retour :)

Voilà c'est tout pour le moment, à bientôt pour de nouvelles escapades.
ps : pour voir les photos en plus grand on cliquetique sur la photo :)

Nouméa vue du ciel

Nous revoilà avec un nouveau blog tout frais tout chaud et qui dit nouveau blog dit nouveau pays à vous faire découvrir par le biais de nos aventures et de notre quotidien.

Encore un nouveau défi nous direz vous! Il faut croire qu'on aime ça ou d'où moins on a un credo : ne rien regretter.

Dès la réponse positive à sa candidature dans une boite de mécanique d'outillage à Nouméa, Olive m'a regardé et m'a dit : "Let's go on y va! On the road again!" et quand l'un d'entre nous prononce cette phrase, ça sent le paquetage.

Oui sauf qu'on avait 1 petit mois pour préparer notre départ et surtout se faire à l'idée de vivre dans un nouveau pays dont ne nous étions jamais spécialement intéressé. Je file acheter un Lonely Planet et j'épluche le web sur toutes les infos concernant la vie Calédonienne. Je n'ai presque pas le temps de me faire une idée que hop nous étions déjà dans l'avion.

Comme à chaque expatriation (la 4ème à ce jour!) je suis tiraillée entre l’excitation et l'angoisse, je dois (encore) sortir de ma "zone de confort" ce qui m'amène à douter sur les choix que nous faisons. Mais j'ai compris au fur et à mesure de nos voyages que pour grandir, évoluer et s'améliorer il est nécessaire de sortir de cette zone et bien qu'on s'en fasse toute une montagne, tout se met en place naturellement. On se surprend à être plus résistants au changement (bien plus qu'on avait pu se l'imaginer), on s'adapte de façon surprenante, et le temps fait le reste.

Certes les premiers pas en terre inconnue sont un challenge quotidien, il faut tout recommencer, entre les démarches administratives, se trouver un logement, un boulot, se refaire un cercle d'amis...la liste est longue!

Cependant il faut éviter de penser que l'herbe est plus verte ailleurs, avec le temps je dirais qu'elle est simplement différente.

Pourquoi partir? voilà une question qui revient souvent, autour de nous et dans notre tête.

Je répond simplement que lorsqu'on goûte aux voyages on ne peut plus s'en passer, à condition d’avoir le déclic. On rencontre tellement de gens différents qui nous apportent leur vision de la vie et nous ouvre ainsi toujours un peu plus l'esprit. Il suffit souvent d'une rencontre, d'un mail, d'un contact pour amorcer un début de changement de vie. Bien sûr il y la mélancolie, l'ennui de ses proches, la tristesse de ne pas voir grandir ses neveux mais heureusement skype est là pour palier (un peu) à cet état.

Après 1 an passé à Tahiti, on commençait à bien connaitre le pays, et à défaut d'avoir un boulot nous avions nos repères, nos copains...mais nous commencions surtout à tourner en rond, avec cette impression d'étouffer qui devenait de plus en plus latente. Car Tahiti est en fin de compte une petite île (on y fait le tour en 2h) et à l'exception du farniente à la plage et de l'activité masque palmes tuba, il n'y a pas grand chose à faire...à moins de sortir un portefeuille bien garni.

A 7h d'avion de Tahiti, la Nouvelle Calédonie tombait donc à point nommé puisqu' elle regorge d’activités, d’îlots coralliens (accessibles en taxi boat), de randonnées, de campings, zoo, aquarium, casino, tour de bateaux, marchés artisanaux ...

Marché artisanal en l'honneur du Vanuatu

sculptures sur troncs d'arbres

à gauche des sachets de Kava, un anxiolytique vendu en toute légalité sous forme de poudre (racines moulus)et qui se boit mélangé avec un peu d'eau, cul sec, j'y reviendrai plus longuement dans un prochain article :)

spectacle de danse traditionnelle

les flamboyants en folie

...avec une immense richesse culturelle, une vie nocturne animée (concerts, festivals...) et un grand territoire (400km du nord au sud) doté de paysages spectaculaires, entre reliefs accidentés et rubans de sable blancs baignés par des eaux cristallines. De plus qu'on est a à peine 2H d'avion de la Nouvelle Zélande ou de l'Australie.

3 semaines déjà que nous sommes arrivés et nous sommes sous le charme complet, sans pour autant s'emballer :). On n'a pas encore de voiture alors on découvre Nouméa à pied. La ville est assez étendue et très agréable avec ses grandes rues, des tonnes de magasins (et là je dis j'achèèète!) et ses esplanades (Anse Vata et Baie des Citrons) bordées de mignonettes plages.